La sophistique, .... - 500 à -300 av.J-C,
-Définitions, |
7 sages, Pythagore, Protagoras, Gorgias, Prodicos, Antiphon, Thrasymarque, Callicles, Lycophron, Hippias d'Elis, 3 sophistiques !, |
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Ce qui s'oppose à l'évolution de ta pensée est ce que tu sais déjà ! |
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N'en déplaise à nos esprits cartésiens, notre pensée, notre logique ...vagabondent, élaborent et s'épanouissent hors des sentiers booléens. "Les raisons" ne sont pas l'hérésie ! Deux mille ans de logique théologique imposent-t-elles la vérité scientifique comme seul cadre viable à nos pensées, (le péché de la cybernétique et des neurosciences ! et de leurs Zapplications !). Affirmons que Tout est faux ! ou que Tout est vrai ! Ou les deux, soit Quantique ! Des modalités multivalentes ! Que l'homme est la mesure de toute chose ! que le non-être est ! ....Il n'y a rien ! essuyons l'insulte de l'illogisme ! ...entre Sainte Anne, Lewis Caroll, et une logique moebienne .... la boucle plutôt que la baguette ... |
L'esprit scientifique L'amoralité sophistique ? |
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L'intérêt exclusif que les Athéniens accordaient à la parole comme lieu privilégié des relations humaines les condamnait à se désintéresser du spectacle de la nature, dont l'exploration théorique passait pour une curiosité malsaine. D'autre part, l'hypertrophie des fonctions sociales vouait les Athéniens à une morale de la mesure, de la « prudence », de la tempérance et de la temporisation, très éloignée de tout radicalisme philosophique. La véritable tradition athénienne est celle des « sept sages », personnages mi-légendaires mi-historiques, dont la liste était du reste mal arrêtée (le plus connu est Solon, env. 640-570 ; on y incluait parfois Thalès) et auxquels on attribuait des sentences comme : « Rien de trop », « Connais-toi toi-même » (c'est-à-dire : connais ta mesure, tes limites), « Sache saisir l'occasion ». |
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La sophistique, | |||
Elle constitue un moment important dans l'évolution de la pensée grecque, car elle établit la faiblesse des dogmatismes antérieurs ; elle déclare à ceux qui affirment tout savoir, que leur science est sans aucune valeur. Elle invite ainsi à de nouvelles recherches ; elle donne en ce sens, pour la poursuite de la vérité, de l'idéal moral et social, des indications nouvelles, parfois dangereuses, mais souvent aussi suggestives et de nature à être utilisées par les contemporains ou les successeurs, Socrate, Platon et Aristote, les mégariques, les épicuriens, les stoïciens, les sceptiques et les représentants de la nouvelle Académie. Elle n'a pas construit de système; elle ne forme pas une philosophie et elle doit être considérée, en définitive, - abstraction faite du rôle considérable joué par ses représentants au milieu de leurs contemporains - comme ayant surtout servi à ruiner le passé et à préparer l'avenir. En résumé, la philosophie sophistique doit être uniquement cherchée chez Gorgias, Protagoras et leurs contemporains, tous antérieurs à Aristote. |
Sophiste,
François PICAVET. |
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GORGIAS, -487-380 | |||
rhétorique, gaogoa, |
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« Je n’ai jamais fait une chose en vue de plaire à quelqu’un ». On situe la naissance de Gorgias un peu avant la 75e olympiade, c'est-à-dire vers 480 av.J.-C. Son père, Charmantide de Léontinoi, était orateur. Il avait une sœur, dont on sait seulement qu'elle était la femme d'un nommé Déicrate, et un frère médecin, Hérodicos qu'il ne faut pas confondre avec Hérodicos de Selymbrie. |
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L'art rhétorique de Gorgias consiste concrètement en l'utilisation d'effets rythmiques et sonores tels que les rimes, l'homéotéleute, l'isocolie, la parisose, l'antithèse, la paronomase et l'homéoptote) qu'il déploie dans ses Éloges et ses Discours épidictiques. Lors de son ambassade à Athènes, « la nouveauté de son style surprit les Athéniens, peuple lettré et spirituel, qui furent très impressionnés48 » car Gorgias se servait de ces « figures de style extrêmement raffinées et débordantes de virtuosité19. » Néanmoins, l'utilisation abusive de ces figures revenant « trop souvent, jusqu'à l’écœurement19 » finit par sembler ridicule et affectée. |
Gorgias, cosmovisions, |
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À côté de la faiblesse de la vérité, Gorgias pose la force du langage, son pouvoir sur les esprits, par l'argumentation, et sur les émotions, par le rythme et les effets sonores (isocolie, parisose, homéotéleute, antithèse). Ce pouvoir peut être bien ou mal utilisé ; la technè rhêtorikè ne garantit ni n'élève la moralité de celui qui l'emploie, il s'agit d'un instrument neutre. En cela, Gorgias est le fondateur du pragmatisme rhétoricien, opposé à l'idéalisme philosophique à la manière de Platon (les leçons de Socrate conduisent ceux qui les écoutent à devenir meilleurs). Gorgias développe l'idée que l'orateur peut aider les États à faire des choix politiques, parce que sa technè lui permet d'abord d'analyser la situation, puis de convaincre en vue de l'action. En dehors de son traité d'ordre métaphysique dont Sextus Empiricus nous a conservé l'extrait ci-dessus, on possède de Gorgias deux courts plaidoyers, Pour Hélène et Pour Palamède. On peut y lire des exemples des procédés stylistiques et sonores dont il fait la théorie. |
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De la nature ou Traité sur le non-être, ouvrage de Gorgias transmis par Sextus Empiricus, qui en restitue entièrement l'implacable logique36 dans son Contre les mathématiciens. C'est en effet d'un point de vue purement formel qu'il faut aborder le Traité du non-être : il serait vain de se demander si les propositions du sophiste sont vraies ou fausses en essayant d'en faire la réfutation à la manière du Pseudo-Aristote37. La question peut se poser, quant à savoir si Gorgias n'a pas de toute façon « supprimé le critère de la vérité » |
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Pour mieux comprendre l'enjeu du traité De la nature ou Traité sur le non-être, il faut tout d'abord évoquer le poème de Parménide intitulé De la nature : « Ce qui peut être dit et pensé se doit d'être : car l'être est en effet, mais le néant n'est pas »39. Ainsi pour Parménide « l'être est et le non-être n'est pas39, de plus, et cela est essentiel, la pensée est la même chose que l’être »39. Ce sont ces deux affirmations ontologiques que Gorgias va littéralement annihiler. Cette « destruction ontologique des choses »40 lui attribuera du même coup une réputation injustifiée de philosophe nihiliste. La logique a très tôt été utilisée contre elle-même, c'est-à-dire contre les conditions mêmes du discours : Gorgias l'utilise dans son Traité du non-être afin de prouver qu'il n'y a pas d'ontologie possible : « ce n'est pas l'être qui est l'objet de nos pensées » : la vérité matérielle de la logique est ainsi ruinée. Le langage acquiert ainsi sa propre loi, celle de la logique, indépendante de la réalité. Mais les sophistes ont été écartés de l'histoire de la philosophie (sophiste a pris un sens péjoratif), si bien que la logique, dans la compréhension qu'on en a eue par exemple au Moyen Âge, est restée soumise à la pensée de l'être. |
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GORGIAS et la rhétorique, J-P.DUMONT, | |||
PROTAGORAS | |||
Né à Abdère (Thrace), Protagoras aurait été contemporain de Démocrite. Leurs théories respectives sont d’ailleurs parfois confondues, selon qu’elles sont exposées, par exemple, par Platon (Théétète, Protagoras) ou par Théophraste. |
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Ses principales œuvres, dont seuls quelques fragments subsistent, sont intitulées Vérité et Sur les Dieux. |
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Selon Protagoras, toute sensation est relative, soit à l’objet, soit au sens. Tout ce que l’individu perçoit, ou croit percevoir, n’en est que le phénomène, qui constitue donc la seule connaissance des objets extérieurs que nous puissions avoir. Puisque « toutes nos connaissances viennent de la sensation », la thèse principale de Protagoras, résumée dans la formule : « L’homme est la mesure de toutes choses, de l’existence des existants et de la non-existence des non-existants », signifierait donc que l’Homme, dans ce monde où règne le relativisme absolu, peut bien émettre simultanément des jugements contradictoires, puisqu'aucun principe ne peut venir les contredire. Accusé d’impiété, Protagoras s’exile ; il périt noyé alors qu’il cherche à gagner la Sicile. |
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Renommé de son vivant, Protagoras est resté célèbre pour son agnosticisme avoué et un certain relativisme5 : « Des dieux, je ne sais ni s'ils sont ni s'ils ne sont pas »6 et « L'homme est la mesure de toutes choses » |
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Ses idées sur la rhétorique et le droit ont amené le « système adversaire »71, ou rhétorique, dans lequel on amène un étudiant à débattre pour les deux parties en guise d'entraînement en droit. Protagoras faisait un usage fréquent des antilogies : il affirmait qu'en cas d'incertitude, deux thèses s'opposaient nécessairement, et qu'il fallait s'efforcer de défendre et de renforcer la plus faible d'entre elles. Il était aussi intéressé par l'orthopia, l'usage correct des mots, un domaine favori de Prodicos. Selon Platon72, Cratyle soutenait, comme Protagoras, qu'il est impossible de tenir un discours faux, car tenir un tel discours c'est dire ce qui n'est pas. Le discours exprime donc toujours, selon lui, l'être ; selon Protagoras, n'importe quel discours peut donner une existence à n'importe quel être73. Faire la différence entre la vengeance et la punition, « l'une des plus considérables découvertes conceptuelles jamais faites par l'humanité » selon Gregory Vlastos, est un mérite qu'il faut attribuer à ProtagorasN 7. Malgré cette distinction, Protagoras ne remet toutefois pas en cause le fait que la vengeance soit moralement acceptable |
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Dans Protagoras, Platon lui consacre un dialogue qui décrit une discussion entre lui et Socrate où ils débattent sur l'origine de la vertu, Protagoras prétendant pouvoir enseigner celle-ci. Et surtout dans le Théétète, Socrate se livre à une réfutation de la doctrine de Protagoras84. Dans sa Poétique, Aristote explique que selon Protagoras, dire de faire ou de ne pas faire une chose, c'est donner un ordre85. |
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À la suite86 de Rosa Barbara Forer87, Protagoras est considéré comme le premier à avoir identifié le genre grammatical comme catégorie, à avoir classé les noms en masculin, féminin et inanimé selon que le référent possède ou non un certain sexe |
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Oeuvres : | |||
on considère que les ouvrages majeurs de Protagoras sont les Antilogies (livres I et II), Sur la Vérité et Sur les dieux80. Certains d'entre eux sont mentionnés sous plusieurs titres. Sur la Vérité est ainsi parfois nommé Discours renversants (Kattabàllontes), ou Grand traité (Mega logos) | |||
PRODICOS, | |||
Prodicos de Céos (en grec ancien Πρόδικος / Prodikos) est un philosophe présocratique grec né entre 470 et 460 av. J.-C. et mort après 399 av. J.-C. |
- Athens, -454, W,
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Commentaires | |||
memo / dialectique, rhétorique, sophistique, critiques de Platon par Aristote | |||
Le "défaut" de la dialectique serait de n'être qu'un savoir logique implicite, qui ne formulerait pas les lois qui le justifie, néanmoins elle peut être distinguée de la rhétorique (Règles constituant l'art de parler : l'invention, la disposition, l'élocution, et l'action au service de l'éloquence !) et de la sophistique ( raisonnement apparemment valide mais faux et de mauvaise fois, dont le but est de tromper... avant l'effet CASSIN !). | |||
Aristote conteste la théorie platonicienne des idées et montre une faille logique dans chacun de ces deux mouvements. Aristote reproche à la diérèse platonicienne de ne pouvoir conclure par la force de la seule nécessité logique et d'appeler une forme de consentement et de prouver plus que ce qui est attendu ! |
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Bibliographie, | |||
ARISTOTE, le Stagirite, fiche S d'ARISTOTE sur gaogoa, | |||
Oeuvres d'ARISTOTE : Table des matières 01, et 02 (ancienne), remacle, |
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ARISTOTE, Réfutations des sophistes, Espèces diverses de paralogismes, | |||
-CASSIN.Barbara, L'effet sophistique,, nrf, essais, 1995, La sophistique hante la philosophie. Elle la met hors d'elle. Dès l'aube présocratique, les sophistes, ces «maîtres de la Grèce» dont parle Hegel, sont des professionnels du langage, monnayant leur art de persuader des juges, de retourner une assemblée, de former à la rhétorique et à la démocratie. Ils font œuvre politique, quand la philosophie veut faire œuvre de connaissance. Or, ce fait d'histoire, Platon, puis Aristote le transforment en effet de structure : campant à jamais le sophiste en mauvais autre du philosophe, le premier l'expulse hors de la vérité et de la philosophie, le second hors du sens et de l'humanité. Depuis lors, en Occident, de Kant à Heidegger et Apel, comme par le biais d'Arendt, de Perelman et de Lacan, la sophistique fonctionne en opérateur par excellence de délimitation de la philosophie. Deux conceptions du logos s'opposent : l'ontologie, pour laquelle il s'agit de dire, de penser, de démontrer ce qui est ; la logologie, dont les performances, produisant l'énonciation sous l'énoncé, le signifiant sous le signifié, obligent à entendre combien l'être n'est qu'un effet du dire. Prenant appui sur les textes sophistiques eux-mêmes qu'elle traduit ou retraduit, Barbara Cassin modifie la perception traditionnelle de l'Antiquité et, du coup, celle des rapports entre Antiquité et Modernité : elle restaure ce qu'il conviendra désormais d'appeler notre héritage sophistique. |
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SEXTUS EMPIRICUS, | Hipotitoses, 3 livres, |
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Fragments transmis par Sextus Empiricus (Adversus mathematicos, VII, 65-87) |
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Sur le non-être ou sur la nature, GORGIAS, | |||
- HYP- hypotyposes pyrrhoniennes -MUS- contre les mathématiciens : livre VI : contre mes musiciens. source remacle, |
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- Analyse de la théorie de GORGIAS, | |||